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ENSEMBLE EN ATTENTIONOGRAPHES / LA SENSATION EST L'IMAGE

( 2025-2021)  Recherche de création 50min


TEXTE // PHOTOS // VIDEOS // DOSSIER


 ENSEMBLE EN ATTENTIONOGRPHES s'engage dans une recherche sur le.s Tuning Score.s e de la chorégraphe nord-américaine Lisa Nelson, en quête de l'esthétique que ces partitions contiennent : une esthétique en acte pour des performances à venir.

Face aux crises économiques, sociales, politiques et écologiques, le groupe Ensemble en attentionographes  s’engage dans une déconstruction des systèmes hiérarchiques du sentir et de l’agir , en ce sens  l'expérience perceptive du sentir devient tout aussi importante que les conséquences qu’elle entraîne sur l’action. Il cherche à s’émanciper d’un ordre établi d’attribution de fonction. Il prend en compte la question du bien-être au travail et s’inscrit, en termes de production, dans la mouvance du slow made. Sa préoccupation : fabriquer un sol commun sensible autour de certains enjeux esthétiques découlant du Tuning score de Lisa Nelson. Son mode opératoire : pister des principes d’intentionnalité, enquêter sur l’artisanat d’un geste dansé, tracer le mouvement de l’attention et s’appuyer sur des outils d’intelligences collectives pour apprendre à faire ensemble. Sa motivation : prendre part à la transition écologique en questionnant les usages et les mœurs de leur métier de danseu·r·se·s. Son objectif : partager des leviers chorégraphiques qui ont des effets sur ce que nomme le philosophe Baptiste Morizot « la crise de la sensibilité ».

 

La sensation est l’image est une performance engagée dans diverses “enquêtes dansées". Comme des anthropologues nous mettons en place des méthodologies afin de rendre visible au sein de l’œuvre ouverte des Tuning Scores,  l’émergence d’une esthétique.

 

        Pour ce faire nous développons :

​

  • une approche sensuelle du mouvement en interaction avec son milieu environnant,

  • une organisation physique de corps immobiles en train de résister à l'effondrement gravitaire,

  • une lecture polysémique de l’image,

  • un récit fictionnel que fabrique le mouvement de l’attention,

  • le rôle des regardant.es dans la composition de cette danse,

  • des signaux de communication entre celleux qui dansent et celleux qui regardent la danse,

  • et enfin la place de l’objet, comme catalyseur de sens du geste dansé.


    Cette performance suit une partition qui répond à 3 principes d’intentionnalités :
     

  1. Le premier demande de contribuer au surgissement d’  une image . Ce principe d’intentionnalité enclenche un phénomène de dilatation du temps et fabrique des images qui se déploient dans l’espace comme l’étendue d’un lac.

  2. Le deuxième concerne le principe de  de corporéité éprouvée lorsqu’on regarde une danse. Comme des bribes de réminiscence, ces reprises sont des  répétitions du commun mais aussi du différent. A travers elles, est rendu visible le passage d’une profondeur organique du dedans vers le dehors et du dehors vers le dedans. Elles invitent le spectateur à approcher la danse non pas comme un acte spectaculaire ou divertissant mais comme la démarche d’un explorateur.ice qui observe le comportement de créatures dans leur environnement.

  3. Enfin, « être ce que le milieu me permet de faire » est le troisième principe d’intentionnalité. Il est question ici de , de percevoir les caractéristiques d'un milieu et d’aborder les potentialités qu’il suscite. Avec ce principe, une dé-hiérarchisation des rapports : sujet-support, fond-figure danseu·r·se·s-environnement, ont lieu. En conséquence, le public est invité à bouger les curseurs de ce qui, pour lui, fait événement. De son assise de spectateur.ice, il est encouragé à laisser errer son regard sur le plateau, à cadrer zoom in/out,tourner autour, resituer son point de vue, bref à re-composer son regard à l’aune de ce qui aiguise sa curiosité et mobilise son attention.


    On peut dire de cette pièce à venir que personne n’en sera véritablement l’auteur·ice, et pourtant chacun·e en est le·la contributeur·ice. Les principes d’intentionnalité que nous venons de révéler constituent une partition qui stabilise à son tour des règles de jeu attentionnelles. D’un soir sur l’autre, on ne peut pas imaginer reproduire la danse, par contre par ces caractéristiques partitionnelles l’écriture chorégraphique suit un déroulé stable qui s'avère être notre socle commun. Ensemble en attentionographes fait le pari d’une écriture de plateau dont la gouvernance est partagée. La responsabilité des éléments qui composent l’action, l’image, le temps et le désir de voir advenir est prise dans un système de feedback  qui offre la possibilité à chaque performeu.r.se de rediriger les imaginaires de chacun.e. Ainsi la notion d’auteur.ice et la question de la signature d’une pièce deviennent obsolètes mais les savoir-être coopératifs et les savoir-faire ensemble deviennent une ressource opérante pour faire une danse à plusieurs.

    Idée originale | Pascale Gille
    Contributions |   Julie Armenio - Magali Benvenut - Caroline Boillet -  Mathieu Bouvier - Yolande Cartier - Clara Cornil - DD Dorvillier - Margot Du Jonchay - Colline Etienne - Lucía García Pullés - Pascale Gille -  Paul Girard -  Emma Gioia - Alice Godfroy -  Remy Héritier -   Julie Laporte - Marie Leca - Ghislaine Louveau - Serena Malacco - Nelly Paubel - Benjamin Aliot Pagés - Julie Perrin - Chloé Saffores - Maria Fernanda Soberon - Karine Thomas
    Musique | Vincent Duc
    Vidéos et Photographies | Jean-Jacques Sanchez                                                                  
    Association Valence (26) | Brouhaha Fabrick
    Soutien |  DRAC Auvergne-Rhône-Alpes
    Prés de studio | CND Lyon – CDCN le Pacifique Grenoble – CDCN Atelier de Paris – Studio lab - Ménagerie de verre Paris – Pôle 164 Marseille – La Corvette à Évelle - le Quai Pont de Barret

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