ISABELLE KRAISER

VERONIQUE DELARCHÉ // LAURENCE MEDORI

Nous avons en commun (plusieurs d'entre nous) d'avoir approché et expérimenté le travail de Lisa ; en quoi ce point d'accroche, cette expérience (riche et renversante) pourrait être notre point de rencontre et de départ.

Son processus d'observation et de recherche, ne vise pas à développer un genre et résiste à la démonstration, car il pose un continuel "regard" sur la danse.

Ce qui m'a intéressé particulièrement dans ce regard, c'est qu'il ne constitue pas un retrait du plateau : c'est un regard-conscience et un regard-action à la fois.

l'entrée sur le plateau, donc en public, est habituellement une exposition et un retrait (exposition du performer et retrait du spectateur).

Est-ce s'éloigner des préoccupations de Lisa que de voir dans le "tuning" comme une manière de dé-centrer la question de l'exposition et comme une ré-activation du regard de celui qui observe et joue (perform) ?

C'est cette question de l'exposition et du retrait qu'il m'intéresse de partager et de fouiller sur 3 plans de recherche et de pratique, comme des ateliers-plateaux (simultanés qui cherchent et présentent à la fois) .Il s'agit donc de travailler la recherche en spectacle, ou en jeu (to perform).

-1/ ce que je fais, a son origine en dehors de mon propre mouvement : explorer tous supports en amont du mouvement (image, image mentale, environnement, talk, contact improvisation)

-2/ ce que je fais, a son origine dans mon mouvement et seulement.

-3/ explorer les différents plans d'interaction, explorer tout ce que l'on voit dans l'espace réel, dans l'espace imaginaire et qui s'associe à ce qui se donne à voir dans un mouvement (enregistrements-archives des remarques orales) et agir; (toutes les formes d'agir).

Ces trois plans ont un très fort niveau de réciprocité, je les distingue, mais dans le travail proposé ils seraient associés pour donner lieu à une exploration, dont tous les implications ou procédures sont à créer et à interroger.